COMMUNIQUÉ DE PRESSE du 10 mars 2014
Agression armée contre l’Ukraine
L’Ukraine fait objet d’une agression armée. La République autonome de Crimée, partie intégrante du territoire ukrainien, est occupée par des troupes étrangères.
Le droit international est bafoué
Ces actes représentent une atteinte flagrante à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et constituent une violation grossière du droit international, de la Charte des Nations Unies et des traités ukraino-russes.
Qui est l’agresseur ?
Pour ne pas être rapidement indentifiés, les militaires qui occupent la Crimée ne portent pas d’insignes. Mais leurs armes, uniformes et équipements sont d’origine russe. Leurs camions et blindés sont ceux de l’armée russe et ont des plaques militaires russes, souvent mal dissimulées. Une partie de troupes appartient à la flotte russe de la mer Noire stationnée à Sébastopol (Crimée). Le comportement hautement professionnel de ces troupes, ainsi que leurs équipements, très récents, contredisent leur supposée appartenance à une « auto-défense locale ».Ainsi, en dépit desesquives des autorités russes, il s’agit d’unités d’assaut de l’armée russe.
La Crimée
Des hommes armés ont occupé le parlement local de Crimée. La session, réunie en leur présence, a nommé un nouveau chef du gouvernement de Crimée. Des témoins affirment que la session n’a pas atteint le quorum. Le nouveau chef du gouvernement représente un patri local « Unité russe » qui n’a receuili que 4% de suffrages aux dernières élections et qui n’a que 3 sièges sur 100 au parlement de Crimée. Ainsi, le nouveau président du Conseil des ministres de la République autonome de Crimée n’a aucune légitimité politique ni populaire.
Les unités des Forces armées d’Ukraine stationnées en Crimée
Les militaires ukrainiens continuent d’occuper leurs cantonnements. Ils ont reçu l’ordre de ne pas risposter par le feu aux troupes russes pour éviter l’effusion de sang en attendant une solution négociée. Ils sont harcelés par les troupes russes qui essaient de les déloger, les intimident, les somment à trahir leur serment. Malgré cela aucun militaire ukrainien n’a prêté allégeance aux « autorités » de Crimée (seul le commandant de la Flotte ukrainienne de la mer Noire a fait défection, mais n’a été suivi par aucun de navires, d’officiers ou de matelots).
Appel à l’« aide » de la Russie
Le nouveau chef du gouvernement fantoche, installé par des hommes armés, a tout de suite demandé à la Russie une « aide militaire ». Cette demande est non fondée et juridiquement nulle. Le droit international ne prévoit pas de recours à la force étrangère à la demande d’une autorité locale, d’autant plus qu’elle est auto-proclamée.
Par ailleurs, la Russie aurait reçu une demande d’aide militaire de la part de M.Yanukovych, après que celui-ci ait déserté son poste de Président d’Ukraine et a fui en Russie. Cette demande est caduque puisque seul le Parlement d’Ukraine est habilité à prendre la décision sur la présence des troupes étrangères sur le sol ukrainien.
Référendum en Crimée
Le 6 mars le gouvernement fantoche de la presqu’île a décidé de tenir le 16 mars un référendum sur le « statut de la Crimée ». Ce projet est parfaitement illégal. Cette consultation populaire, tenue à la hȃte sans aucun cadre légal, tandis que la Crimée est occupée par l’armée russe, n’aura aucune légitimité.
Faux prétexte de défense des russophones en Ukraine
La Chambre haute de la Fédération de Russie a avalisé l’envoi des troupes russes en Ukraine sous un faux prétexte de défense des Russes et des russophones en Ukraine. Les députés avaient été informé des persécutions et même de morts de Russes en Crimée, vidéo truqué à l’appui. Ces informations ont été fausses et n’ont jamais été attestées. Ni la Russie, ni les autorités fantoches de Crimée n’ont fourni aucune preuve tangible de menace à l’encontre des Russes ou des russophones. Aucune organisation internationale en charge des droits de l’homme et des minorités n’a été saisie par un Etat ou une association ni n’a constaté de violations en Ukraine.
Ainsi, le prétexte de défense des Russes ou russophones est entièrement fallacieux.
Campagne russe de désinformation
Les aurotités et les médias russes mènent une campagne de désinformation sans précédent en se répandant en mensonges et calomnies sans vergogne sur l’Ukraine. Ils essaient de faire passer leurs agissements arbitraires en Crimée pour l’action de « l’auto-défense locale », comme s’ils voulaient d’ores et déjà se soustraire à la responsabilité pour cette violation flagrante du droit international. Par ailleurs, la réalité a fait vite de démasquer les mensonges russes sur « les réfugiés ukrainiens fuyant en Russie », « les agressions contre les Russes et les russophones en Ukraine », « l’attaque imminente des nationalistes ukrainiens radicaux contre la population de la Crimée », etc.
Ce qui est encore plus inquiétant, c’est la manière dont les responsables russes interprètent le droit international et leurs accords avec l’Ukraine. En fait, ils déforment, détournent et vident de sens les notions fondamentales du droit international et de la civilisation humaine.
La communauté internationale soutient l’Ukraine
L’agression contre l’Ukraine a mis la Russie au ban de la communauté internationale. Cette agression est fermement condamnée par les leaders du G7, l’Union Européenne, la majorité des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Organisation sur la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Conseil de l’Europe. Il est vital que tous les membres de la communauté internationale défendentles valeurs de droit qui ont fondé l’ONU et qui préconisent le refus des pratiques ayant conduit le monde à deux désastres en un siècle.
Sortie de crise
La Russie doit cesser l’agression et engager rapidement une négociation avec la participation des médiateurs internationaux. Cette négociation doit permettre de retirer les troupes étrangères du territoire ukrainien et de rétablir le status quo en Crimée.
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