En ce mois de septembre l'Ukraine commémore le 72e anniversaire de la tragédie de Babyn Yar. Viktor Yanukovych, Président d'Ukraine, et Mykola Azarov, Premier ministre, ont déposé des couronnes de fleurs au pied du monument aux victimes de Babyn Yar à Kyiv.
En ce mois de septembre l'Ukraine commémore le 72e anniversaire de la tragédie de Babyn Yar. Viktor Yanukovych, Président d'Ukraine, et Mykola Azarov, Premier ministre, ont déposé des couronnes de fleurs au pied du monument aux victimes de Babyn Yar à Kyiv.
Le Babyn Yar, un ravin au nord-ouest de Kiev (le «ravin des bonnes femmes») est connu comme un lieu de massacre des plus atroces de la deuxième guerre mondiale et l’une des tragédies les plus terribles de la Shoah.
Dans ce lieu-dit, peu après avoir occupé la capitale ukrainienne, dans le cadre de la « solution finale » les nazis allemands ont exéсuté le 29 et 30 septembre 1941 près de 34 000 Juifs. Rassemblées sur l’ordre des autorités d’occupation pour «être réinstallées ailleurs», les dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles une majorité de vieillards, de femmes et d’enfants ont été sauvagement éliminées à la mitrailleuse au bord du ravin. Jusqu’au 9 novembre le nombre de martyrs a dépassé 55 000.
Durant les deux années qui suivirent, jusqu'à la libération de Kyiv en novembre 1943, Babyn Yar resta le lieu d’exécutions par l’occupant nazi : près de 100 mille personnes de nationalités variées y furent fusillées, dont résistants soviétiques, nationalistes ukrainiens, Tsiganes, prisonniers de guerre.
Le drame de Babyn Yar a été révélé lors au Procès de Nuremberg qui jugeait les crimes du nazisme en 1946.
Depuis l’accession de l’Ukraine à l’indépendance le site de Babyn Yar est devenu mémorial national et plusieurs monuments sont venus compléter celui érigé en 1966.
Le mémoire du massacre de Babyn Yar sert de rappel à la vigilance contre toutes formes d’antisémitisme, de xénophobie et d’intolérance.