L'Ambassade d'Ukraine a pris connaissance de l'article paru dans le journal "Le Matin" du 22 juillet (page 6) et exprime son grand étonnement de l'approche déséquilibrée adoptée par la Rédaction qui a basé son entrefilet sur des citations des agences de presses non nommées, mais qui reflètent de manière unilatérale le point de vue russe sur les manœuvres militaires internationales qui se déroulent à l'Ouest de l'Ukraine.

"Le Matin" cite la déclaration du ministère russe des Affaires étrangères qui représente une ingérence grossière dans les affaires ukrainiennes et comporte des allégations calomnieuses à l'encontre de notre pays.

En substance, l’Ambassade est choquée que l’article reprenne l’expression « partie de la guerre » dont la propagande russe se sert pour calomnier le Gouvernement et les Forces armées ukrainiennes qui tiennent tête, avec héroïsme et abnégation, à l’agression russe dans l’Est de l’Ukraine.

Le journal reprend de fausses allégations de la Russie sur les manœuvres que l’Ukraine organise dans le cadre de la coopération avec ses partenaires étrangers, notamment, l’OTAN, comme si la Russie avait un droit de regard quelconque sur les choix ukrainiens, surtout depuis que cet État a cyniquement bafoué ses propres engagements sur le respect des frontières de l’Ukraine.

D’autre part, « Le Matin » ne s’est ému une seule fois des manœuvres militaires que la Russie menait à plusieurs reprises, depuis deux ans, aux frontières de l’Ukraine et des Pays baltes.

Il est aussi étonnant que la Rédaction omet d'évoquer d’autres points du vue et de préciser que l'agression contre l'Ukraine a valu à la Russie le statut d’Etat-paria, la mise à l’écart du G-8, un isolement international sans précédent et de sévères sanctions économiques dont la population russe est la première à pâtir.

L'Ambassade regrette que cette honorable publication se fait porte-voix d’un Etat qui a rejeté le droit international, ébranlé les bases de la sécurité européenne et mène une guerre non-déclarée et lâche contre la liberté, la démocratie et le choix européen de l'Ukraine.

L'Ambassade considère qu'un tel manque de discernement ne contribue pas à fournir aux lecteurs une information objective et équilibré.

L’Ambassade a demandé à la Rédaction de lui accorder le droit de réponse et attend sa prompte réaction.