COMMUNIQUÉ DE PRESSE Le 9 novembre 2017
Le Ministère des Affaires étrangères d’Ukraine proteste résolument à l’occasion de nouvelles perquisitions illégales et interpellations en République autonome de Crimée temporairement occupée par la Russie.
On apprend que dans la matinée du 8 novembre les autorités d’occupation ont interpellé Seïtoumer Seïtoumerov, militant et photographe, et ont mené une série de perquisitions illégales dans les villes de Bakhchisaraï, Staryi Krym, ainsi que dans les villages de Zarichne et de Kirovske.
La nouvelle vague de représailles atteste la poursuite par le Kremlin des pressions récurrentes et bien ciblées à l’encontre des membres du collectif des parents des citoyens d’Ukraine illégalement arrêtés en Crimée, ainsi que contre les militants et les avocats de « Solidarité – Crimée ».
Les persécutions de « Solidarité – Crimée » traduisent une tentative d’intimider tous ceux qui soutiennent les familles des détenus en Crimée occupée et ceux qui, en dépit des menaces des autorités d’occupation, diffusent les informations objectives sur la politique d’oppression du Kremlin dans la presqu’île.
Le 11 octobre dernier a marqué la première vague d’arrestations à Bakhchisaraï des militants de « Solidarité – Crimée » Timour Ibgahimov, Marlen Asanov, Memet Belialov, Ernest Ametov, Server Zekiriaïev et Seïran Saliev.
Le Kremlin se sert de méthodes cyniques pour forcer les militants et les familles des détenus politiques ukrainiens à se taire et à abandonner leurs initiatives de solidarité et de soutien.
Dans la Crimée temporairement occupée par la Russie il n’existe pas de liberté de rassemblements pacifiques. Se sentant vulnérables, les occupants russes ont peur que la vérité sur leurs méfaits en Crimée, pour lesquels ils seront obligés de répondre, se répandra au-delà de la presqu’île.
Nous sommons la Russie à stopper l’arbitraire sur le territoire ukrainien temporairement occupée et à assurer aux missions internationales de surveillance un accès sans entrave à la presqu’île de la Crimée.
L’Ukraine appelle la communauté internationale à condamner les violations massives des droits de l'homme et des libertés fondamentales en Crimée temporairement occupée, à prendre la défense des habitants de la Crimée qui endurent la répresailles des autorités d’occupation, ainsi qu’à renforcer les pressions, y compris les sanctions contre la puissance d’occupation.