La déportation des Tatars de Crimée a débuté le 18 mai 1944 sous prétexte de leur  « collaboration avec les occupants allemands et roumains ». Bien qu’en réalité seule une petite minorité des Tatars a effectivement collaboré, le système totalitaire d’URSS s’est attaqué à l’ensemble des Tatars de Crimée, femmes, enfants et vieillards compris. Tous ont été déportés en Ouzbékistan, dans la région d’Oural et en Oudmourtie et sont devenus peuple en exil. Le nombre des déportés était de 180 014 personnes. Manque de logements décents, la pénurie alimentaire, un climat différent et les maladies ont causé la mort d’un grand nombre de déportés. La natalité a dépassé la mortalité seulement en 1948.

Les Tatars de Crimée qui combattait dans l’Armée rouge, une fois démobilisés, étaient soumis au service de travail obligatoire et n’avaient pu retrouver leurs familles exilées qu’en 1948-1953.

Sur les lieux de déportation les Tatars de Crimée subissaient la discrimination des autorités et la méfiance de la population locale.

La déportation a causé au peuple tatar des pertes démographiques, matérielles, culturelles et spirituelles. Néanmoins les Tatars de Crimée ont eu assez de courage et d’endurance pour élever une nouvelle génération qui, elle, a pu revenir sur la terre des ancêtres après l’accession de l’Ukraine à l’indépendance.