Fidèle à ses engagements internationaux et attachée au règlement pacifique du conflit dans le Donbass, provoqué et attisé par des mercenaires à la solde de la Russie, l’Ukraine a franchi un pas crucial dans la voie de la paix
Sur proposition du président Petro Porochenko, la Rada suprême (parlement) a voté le 16 septembre deux lois importantes.
Les députés ont, dans un premier texte, doté d'un «statut spécial» les territoires du Donbass qui sont occupés par les séparatistes armés. Ces localités se voient accorder « les modalités spéciales de l’autogestion locale » durant une période de trois ans.
Des élections locales y seront organisées le 7 décembre ; l'usage de la langue russe sera maintenu dans les administrations et la vie publique, tandis que les exécutifs locaux pourront désigner eux-mêmes juges et procureurs. En marge de considérations socio-économiques liées à la reconstruction du Donbass, les autorités de Donetsk et de Louhansk auront le droit de «renforcer leurs relations de bon voisinage» avec les entités territoriales en Russie.
La seconde loi protège de toutes «poursuites criminelles» les «participants aux événements dans les régions de Donetsk et de Louhansk». Il s'agit d'une amnistie offerte aux mercenaires prorusses à condition qu’ils libèrent les otages, rendent armes et munitions, mettent fin à l’occupation des bâtiments administratifs et au blocage des autorités publiques.
Ce texte se place dans la droite ligne du Plan de paix du Président Porochenko et de l'accord de cessez-le-feu signé à Minsk le 5 septembre dernier.
Après l'adoption de ces deux lois, le Président d’Ukraine a déclaré: «Nous n'avons pas perdu la guerre, nous avons gagné la paix».